Décidément je découvre de nombreuses expressions depuis que je fréquente les gens de la montagne. Cette fois-ci il ne s’agit pas d’une expression en lien avec une pratique sportive spécifique mais en lien avec mon équipement… Et oui… Me voilà rangée dans la catégorie « collant-pipette » ! Un néologisme utilisé dans le milieu montagnard et faisant référence à l’équipement moderne des compétiteurs de ski-alpinisme, par la suite élargie à d’autres pratiquants de sport de montagne.  Je connaissais les « casques à pointe » dans le monde du triathlon mais le collant-pipette était une notion dont j’ignorais jusque-là l’existence. Qu’à cela ne tienne, j’assume plutôt bien mon rôle et j’en profite pour partager avec vous un itinéraire de trail très sympa à faire du côté des Fiz avec comme à mon habitude quelques photos de-ci de-là pour vous faire voyager un peu.

30 km / 2100D+ de bonheur en montagne

Il y a tout juste un mois nous avions réalisé ce parcours (à peu de choses près) en deux jours avec un bivouac au lac d’Anterne. Une belle escapade qui m’a donné envie de parcourir à nouveau les lieux mais en trail cette fois et bien plus légère afin de pouvoir rentrer avant la tombée de la nuit tout en profitant des lieux.

Ce sera un départ au parking de Praz Coûtant qui me permet d’accéder directement aux sentiers en direction d’Ayères. Une première partie qui annonce déjà la couleur. Assez verticale je dirais ! Je fais le choix de ne pas passer par le lac vert mais il est tout à fait possible d’y passer sans que cela n’ajoute trop de distance et de dénivelé. Et surtout ça évite de passer par la piste bien raide entre Plaine Joux et les Mollays.

Une fois à Ayères, je me lance vers le col d’Anterne. La vue est dégagée et j’aperçois le chemin qui monte au lac de Pormenaz où j’étais la veille. Ca grimpe encore et encore et j’arrive au col. Regardez cette vue dessinée par une imposante falaise.

Tout en mangeant une pomme je cours direction le lac un peu plus bas. Et quand celui-ci se dévoile c’est à nouveau un très beau spectacle qui s’offre à moi. J’ai dû faire un tiers de ma boucle alors je ne traine pas trop.

En poursuivant sur le refuge d’Anterne – Alfred Wills j’attaque une grande descente. En bas la cascade du Rouget vous attend. Là il faut prendre à gauche… Et oui ça monte à nouveau ! Le sentier remonte le long des cascades pour arriver au refuge de Sales. Le col de La Portette sera la prochaine étape et surtout la dernière montée.

Le paysage évolue régulièrement. La roche calcaire se confondrait presque avec un léger manteau neigeux. Je croise des moutons, des bouquetins et un tas de marmottes. Je passe des pierriers, mais aussi des prairies, et surtout je profite régulièrement de la vue qui me laisse sans voix.

Là-haut je me réjouis de voir le refuge de Platé. Je sais qu’une fois au refuge je pourrai profiter d’une tarte à l’abricot alors je m’impatiente d’avance. Ne m’en veuillez pas je n’ai pas pris de photos durant la descente car elle est bien verticale et casse pâte pour moi qui n’apprécie pas trop les sols glissants…

De Platé il reste une bonne descente direction le parking mais ça passe assez vite et des framboisiers m’attendent un peu plus bas. Il faut toujours se trouver une source de motivation aussi petite soit-elle !

Une belle sortie trail que je recommande. D’ailleurs ça vaut peut-être le coup de la faire dans l’autre sens pour éviter les descentes très verticales du col de la Portette et de Platé. Pour une prochaine fois…

A table ! Parce que la montagne ça creuse !

Et non je ne vais pas vous abandonner sans un petit mot nutrition. Car avant de partir pour la journée j’avais bien pensé l’affaire pour pouvoir me régaler tout au long de ma sortie sans que cela ne me pèse sur l’estomac ou n’occasionne des troubles digestifs. Je suis donc partie avec une pomme… Jusque-là rien de compliqué et facile à glisser dans le sac de trail ! Comme je suis plutôt une grosse mangeuse j’avais besoin de choses qui « calent » sans pour autant me rester sur l’estomac. Je me suis donc fait des steaks protéinés, légèrement glucidiques et rassasiants. Pour cela j’ai mélangé de la viande hachée 5% de matières grasses, avec de la panisse écrasée, quelques épices dont du curcuma, un peu de sel et un peu de purée d’amande. J’ai formé des steaks que j’ai fait cuire avant de les glisser dans un Tupperware de petite taille. J’ai aussi pris du pain de seigle et un avocat. Avec tout ça je savais que je n’aurai pas faim. Par ailleurs pour un apport énergétique tout au long de la sortie j’ai préparé des boules énergétiques à base de purées de fruits et de pâte d’amande. De l’énergie, des minéraux, de la gourmandise… J’avais tout ce qu’il me fallait dans le sac pour couvrir ma journée sans avoir faim et sans manquer de jus. Bien entendu j’ai fait une pause pour manger au calme. Pour une sortie sans pause, un sac plus léger et un repas plus rapide à ingurgiter vous trouverez une recette  de cake énergétique du sport salé dans la rubrique du sportif. Par ailleurs, pour ne pas négliger l’hydratation j’avais 2 flasques et une gourde que j’ai régulièrement remplies à chaque point d’eau. Et j’ai bien fait car malgré une bonne hydratation j’avais perdu 2 kilos d’eau à mon retour.

Chacun à son rythme et sur le schéma qui lui convient peut profiter des joies de la montagne. Alors n’attendez plus !

Sportivement

Alexia