Bon y en a assez ! Je crois qu’il est temps de faire le point !!! J Vous avez été nombreux à me dire mot pour mot : « Je ne savais pas ce que c’était ton truc de bigorexie. J’ai dû regarder sur le net ». Alors premièrement… soyez rassurés car Word ne connait pas ce mot non plus et me donne une erreur de frappe à chaque fois! Par ailleurs, j’ai moi-même fait la démarche de chercher rapidement la définition de cet étrange mot quand mon amie Steph m’a présenté son blog intitulé “Journal d’une bigorexique”. Bon je ne lui ai jamais dit hein… Ça reste entre nous ! Et puis de toute façon il est récent ce mot ! Alors trêve de plaisanterie, allons voir plus en détail ce qu’est la bigorexie.
Mais ça vient d’où « bigorexie » ?
Quand j’ai découvert ce mot j’ai d’abord pensé à une racine commune avec « bigoudie »… qui doit être le seul mot de mon vocabulaire débutant par « bigo »… N’étant pas très portée sur la coiffure et ayant les cheveux d’une finesse telle qu’ils ne tiendraient jamais une boucle plus de 2 secondes, je me suis doutée que le sens du mot mystère de Steph m’échappait…
J’ai ensuite raccourci la racine qui devenait alors « big » et là pour le coup il y avait trop de choses que je pouvais qualifier de big dans ma vie… ! A commencer par moi dont les excès caloriques de fin d’année s’affichaient clairement sur la balance…
Et puis en suivant ce raisonnement, « l’orexie » c’était quoi ? Une constellation d’étoiles cousine avec Orion? Une nouvelle planète ? Un état d’euphorie ? Un animal ? Un fruit peut-être ? Le dernier plat asiatique à la mode ?
Bref… J’aurais bien voulu me la péter avec ma formation de pharmacienne mais mes années d’études ne m’auront pas éclairée… J’ai été forcée de m’en remettre à l’encyclopédie universelle… Google !
La définition officielle de la bigorexie :
Très rapidement je constate que la bigorexie semble être une addiction au sport… Et là je me dis « Merde, l’industrie pharmaceutique vient encore d’inventer une nouvelle maladie qui va concerner 99% des sportifs… Ils sont vraiment malins… ».
Inquiète je me renseigne sur la définition exacte de l’ « addiction » car personnellement je me sens concernée et je n’ai pas envie d’apprendre que je souffre d’une maladie encore sans traitement à ce jour. Accrochez-vous bien, voici ce que dit Google… Il y addiction quand :

- Une force intérieure induit chez vous l’obligation de pratiquer votre sport…
- Une passion obsessionnelle détruit des pans entiers de votre existence…
- Votre dépendance aux endorphines s’attaque à votre psychisme…
- L’activité physique occupe une place disproportionnée dans votre identité…
- Vous ressentez un besoin irrépressible et compulsif de pratiquer régulièrement et intensivement votre activité sportive…
C’est flippant tout ça hein ? Surtout quand on lit qu’il est difficile de s’en sortir, un peu comme si vous étiez sous l’emprise d’une drogue dure. Et bien non, vous êtes sous le contrôle absolu de vos douces endorphines…
Ma définition vulgarisée de la bigorexie :
On m’a toujours dit de m’exprimer clairement dans des termes compréhensibles, et comme parfois (je dis bien parfois) je fais ce qu’on me dit, et bien j’ai tenté de simplifier tout ça, ce qui au passage rend la bigorexie moins effrayante…
Tu es bigorexique quand tu en es arrivé au point où le sport est devenu ta seule raison de vivre et que tu n’as plus la moindre limite dans ton investissement sportif, avec des conséquences négatives sur ta santé physique, psychologique et sociale. Bref, tu as perdu toute notion de plaisir et d’équilibre dans ta pratique sportive… En d’autres termes, le sport est une drogue et tu ne peux plus t’en passer… Conclusion : tu es foutu… ! 🙂 Mais pas de panique ! Tu n’es pas le seul concerné !
En plus c’est cool, l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) est sur le coup ! Ils ont déjà reconnu la bigorexie. On peut donc dire qu’il ne s’agit pas d’une maladie orpheline laissée à l’abandon et pouvons espérer une recherche active de leur part pour nous venir en aide.
Alors les symptômes dans tout ça ?
Comme pour toute maladie on retrouve une liste de symptômes associés qui permettent de poser le diagnostic. Les voici avec leur explication :
Opinion altérée de soi (Physiquement tu crois que tu es gros quand tu risques de t’envoler au moindre courant d’air, psychologiquement tu crois que malgré tes 35h de sport par semaine tu n’en fais pas assez)
Quotidien cadenassé. (Tu vis au travers de ton planning d’entrainement et deviens irritable à la moindre perturbation qui viendrait altérer le bon déroulé de ta journée « idéale »)
Vie sociale et familiale sacrifiée (Prisonnier de tes obsessions tu t’enfermes dans ta folie et tu fais la sourde oreille face aux conseils de ton entourage quitte à leur tourner le dos)
Le déni (Et en plus tu as du brouillard dans les yeux et plus on t’alerte, plus tu en fais pour contredire tout le monde!!!Espèce de tête de mule !)

Bref, ni plus ni moins que les travers poussés à l’extrême du sportif passionné qui a trouvé refuge dans son activité physique. Ne dramatisons pas. Même si en réponse à cet étrange nécessité absolue du dépassement de soi il parait logique que certains risques soient augmentés : épuisement, fractures, déchirures musculaires…
Mais plus sérieusement, qui souffre de bigorexie ?
Comme la définition médicale exacte est assez floue et basée sur des critères très subjectifs, autant vous dire que les statistiques sur la prévalence de la bigorexie sont bancales… Retenons (sans étude très fiable) que cela peut toucher jusqu’à 15% des sportifs professionnels ou amateurs qui pratiquent au moins 1h de sport par jour. Les sports d’endurance seraient un terrain plus propice. Mais rien de très précis.
Les traitements ?
Et bien en me lisant vous avez déjà débuté votre sevrage… ! Surprenant hein ?! 🙂 La rubrique sport de ce site est une plateforme d’informations et d’échanges animée de témoignages et de conseils illustrant un certain art de vivre tout en étant en étant accros au sport.
Et si je vous gonfle, dans l’arsenal des traitements il vous reste encore la possibilité de bannir le site de votre ordinateur et d’aller consulter un psychologue ou un médecin addictologue pour vous aider à identifier, comprendre et accepter vos comportements extrêmes et votre dépendance. En complément variez vos activités sportives et faites tout pour garder la notion de plaisir. Quand on parle de passion le mot contrainte est à bannir.

Pour le meilleur et… pour le meilleur ! Il n’y a pas de fatalité quelle que soit la situation. Prenons avec humour cette atroce maladie qu’est la bigorexie pour faire vivre le site au travers de sujets divers et variés autour du sport, de la santé et de la nutrition.
Et vive les bigoudis ! Euh…la bigorexie ! (décidemment je me trompe tout le temps !)
Alexia