Petit aparté d’humour et de dérision aujourd’hui sur le Triathlète avec un grand T ! Spécimen en voie de prolifération, le Triathlète a plus d’un tour dans son sac pour vous surprendre ! Dans sa vie professionnelle, personnelle et sportive… Impossible de le rater. 

Diable qu’il est « beau »!

Si vous cherchez un bel Apollon venez donc sur un triathlon ! Le culte du corps parfait exulte ses richesses. Ne vous attardez pas sur les silhouettes difformes en néoprène que vous croiserez au départ de la course… Soyez patient (patiente !) car dans quelques minutes le Triathlète vous montrera qu’il excelle dans l’art de défiler devant son public ! A peine sortie de l’eau, il se débarrasse de son bonnet et de ses lunettes (esthétiquement peu avantageux), et débute avec entrain le retrait de sa combinaison… Un geste hargneux et bien maitrisé pour faire sauter la fermeture… Il libère un bras, puis l’autre bras et laisse glisser la combinaison sur ses hanches offrant au public le soin d’admirer son torse tonique et musclé alors qu’il s’en va bon train vers le parc à vélo. Bon OK, il y a quelques loupés : bras trop tétanisés pour attraper la fermeture de la combinaison, fermeture coincée, glissade sur le tapis, grimace… Les photographes ne sont pas en reste à la sortie de l’eau !

Son bronzage illustre son investissement sportif

Une fois « mis à nu » nous constatons que le triathlète souffre d’un léger problème de bronzage… Il a les cuisses bicolores… ! Une fierté cette marque de cuissard ! En effet ce n’est autre que le baromètre du temps passé à pédaler au soleil lors des entrainements.

Dans la catégorie bronzage sportif on retrouvera néanmoins le Triathlète au bronzage impeccable (l’équivalent du blond de Gad Elmaleh), celui qui prend soin de ne pas avoir la moindre marque de bronzage grâce à un savant mélange de longueurs de cuissards, avec ou sans crème solaire et le tout complété par des séances de natation en extérieur.

Ceci dit la plus détestable des marques reste celle du bonnet de natation pour ceux qui ont la chance de nager dehors… Je vous laisse le soin d’imaginer ce que peut faire une séance d’1h30 en plein été au soleil, la tête dans l’eau, le visage en proie à la réverbération de chaque rayon de soleil et le bonnet qui ne bouge pas… Expérience personnelle dont je ne divulguerai aucune photo !

Et avant de clore le chapitre bronzage… Mention spéciale pour la marque du numéro de dossard sur le bras les jours qui suivent une course… Celle-là on l’adore !

C’est un sportif équipé… Enfin suréquipé !

Le Triathlète peut parfois penser que son équipement dernier cri est essentiel à la réalisation de meilleures performances. Alors il dépense sans compter ! Un investissement à l’image du sportif qu’il incarne : l’homme de Fer, communément appelé Ironman.

En natation impossible de le rater au bord du bassin avec son shorty fluo et son filet de pêche rempli d’outils de torture : pull boy, palmes, tuba, élastique, plaquettes de 3 tailles différentes, sans oublier sa fiche d’entrainement qu’il collera fièrement en bout de ligne pour exposer à tout le monde ses exploits, lui qui ne sait pas encore faire de culbute et boit la tasse en papillon.

En course à pied il pourrait presque passer inaperçu sauf quand il enchaine après sa sortie vélo et qu’il multiplie les séries de fractionné dans les rues du quartier, le cuissard collé aux fesses et le maillot qui remonte au-dessus du nombril.

Enfin à vélo c’est bien souvent la carte bleue qui chauffe parfois plus que les roues du vélo. Mathématicien dans l’âme, le Triathlète peut passer plus de temps à décrypter les données de son capteur de puissance qu’à appuyer vraiment sur les pédales.

Attaché à son image il fera parfois quelques fautes de goût côté vestimentaire !

Le Triathlète est capable d’arriver au travail revêtu de sa dernière fierté… son tee-shirt de Finisher ! Ses collègues lui demanderont par politesse d’où vient cet accoutrement auquel ils ne comprennent rien : Finisher, 70.3, IM, 1,9, 90, 21… On dirait des maths avec une équation à résoudre !  C’est à ce moment-là que notre sportif narre le récit de sa dernière aventure (attention le Triathlète est rarement synthétique… !). Un descriptif détaillé qui usera de tous les qualificatifs possibles pour vous faire comprendre qu’il a réalisé un exploit ! Celui de passer la ligne d’arrivée d’une course… Tout comme les mille et un autres participants présents au départ… Mais quelle course !

Son goût des couleurs est assez osé !

La couleur préférée du Triathlète ? Le fluo bien sûr ! Il aime être reconnu. Des chaussures à la casquette, en passant par ses bas de compression, sa montre ou encore sa trifonction… L’accessoire idéal se doit de contenir une touche de fluo ! Petite précision… Méfiez-vous si vous apercevez des chaussettes fluos chez votre collègue en costume/cravate… Il doit s’agir d’un Triathlète qui ne rigole pas avec les transitions et prêt à bondir dans ses baskets une fois la dernière réunion de la journée achevée.

Il s’exprime dans un vocabulaire très spécifique…

Parfois vous aurez du mal à le suivre… Dans son activité sportive effrénée certes… mais pas que ! C’est qu’il use parfois d’expressions étranges qu’il vous faudra adopter pour ne plus vous formaliser lorsqu’il vous lancera « Purée elle m’a sucée la roue toute la soirée ! », ou « Oh le coup de cul en arrivant, heureusement j’ai pu tirer sur la meule et faire le trou ».

Même en cuisine il a le don de vous surprendre !

Non, je ne fais pas allusion aux placards remplis de graines et produits énergétiques en tout genre qu’il ingurgite tout au long de l’année… Mais plutôt à sa prévoyance ! Solide comme un roc, au mental infaillible, l’Ironman n’aime pas pleurer ! Le confronter à un oignon frais provoquera chez lui un réflexe de survie inattendu… Le triathlète va s’armer de ses lunettes de natation avant de s’attaquer au légume inoffensif. Ce n’est qu’une fois le combat terminé qu’il retirera fièrement sa belle paire de lunettes, conservant une légère marque autour des yeux ne manquant pas de faire rire les convives toute la soirée.

Pas de repos pour ce guerrier, ni même la nuit !

Il ne dort jamais seul et adore ce qui vibre ! Je parle de sa compagne favorite… Sa montre connectée 7j/7, 24h/24… ! Fréquence cardiaque, nombre de pas, estimation du temps de récupération, vitesse de course… Une vraie boussole pour ce sportif qui s’efforcera de chercher une explication au moindre écart de valeur considéré comme anormal. Et ne lui demandez pas d’enlever sa montre ! Le temps de charge lui parait déjà trop long et fausse ses statistiques de la journée…

Pour les galipettes connectées découvrez ensemble le fractionné, le seuil, l’endurance et toute autre objectif d’entrainement monitoré  grâce à sa montre pour rester dans la bonne zone, ou… atteindre sa fréquence cardiaque maximale ! En espérant que la vôtre suive 🙂

Enfin bref… On l’adore notre Triathlète ! Et nous pourrions nous reconnaître dans cette caricature bienveillante. Quelle belle communauté que celle du triathlon. Dynamique et inspirante, on y retrouve des passionnés qui pratiquent un sport exigeant et technique qui pousse à la découverte de soi-même.

Essayer le triathlon c’est l’adopter… Parole de triathlète !

Alexia

Merci à Valtré triathlon qui a eu la gentillesse de me partager ses dessins tirés de ces livres humoristiques. Retrouvez ces livres sur son site.