Le Natureman VAR reçoit chaque année de nombreux triathlètes désireux de relever le défi d’une course conviviale, un peu épicée sur la partie vélo et course à pied, et dont le cadre fait le bonheur de tous. Parmi les participants on retrouve des triathlètes professionnels qui se mêlent aux amateurs sur la ligne de départ. Il y a des hommes… Et des femmes ! Cette année nous serons ravis d’accueillir Alexandra Tondeur, triathlète professionnelle Belge, qui a eu la gentillesse de répondre à nos quelques questions. L’occasion de mieux comprendre ce que véhicule le Natureman VAR au-delà des frontières Françaises et d’échanger sur le courant Naturewoman.

Pour ceux qui ne la connaisse pas Alexandra Tondeur est férue de longue distance. Elle a débuté le triathlon à l’âge de 20 ans sur des distances olympiques. Sa première course a été le triathlon de Gérardmer format courte distance en 2007, une course qu’elle remporte lors de sa seconde participation en 2008. Cette victoire marque le début de sa carrière qui se fait dans un premier temps sur des distances olympiques avec déjà de belles performances comme par exemple sa deuxième place en coupe d’Europe en 2011. Forcée au repos pendant deux ans suite à des problèmes de santé elle reprend le triathlon en 2013 avec toujours cette même passion mais cette fois sur du longue distance. En 2014 elle devient professionnelle et décroche de nombreux podiums sur distance half (Cannes, Aix en Provence, Gérardmer, Turquie…) et sur full Ironman. Retenons sa 3ème place aux Championnat d’Europe de half en 2015 ainsi que vice championne d’Europe ironman et sa participation aux Championnats du monde du full à Hawaï en 2016 (19ème) et 2017. Cette année nous retrouverons Alexandra sur les courses longue distance ITU (Championnats d’Europe et Championnats du monde) avec également un marathon au programme et un objectif de 2h40 !

  • Alexandra, comment as-tu connu le Natureman VAR? Pourquoi cette course a retenue ton attention ?

 « Il y a chaque année une délégation Belge qui se rend dans le Haut Var pour participer au Natureman. C’est une course connue ici et elle a très bonne réputation. Elle est appréciée dans sa globalité, pour son organisation, son ambiance et le cadre dans lequel elle se déroule. Quand on m’en a parlé j’ai spontanément ressentie une certaine curiosité pour le Natureman VAR. »

  • Tu es déjà venue encourager des proches. Quelles ont été tes premières impressions sur cette course ? Qu’as-tu ressenti en tant que spectatrice ?

 « Cela fait quelques années que je souhaite participer à la course mais elle était trop rapprochée des Championnats du monde à Hawaï ne me permettant pas de l’ajouter à mes RDV sportifs. Je suis toutefois venue sur le site en 2016 pour encourager des proches.

Habituée aux atmosphères assez « tendues » des courses Ironman, j’ai pu découvrir une ambiance différente sur le Natureman VAR avec des personnes détendues, sympathiques, une bonne organisation, tout ça sur un air de simplicité très appréciable. Cet enthousiasme ambiant m’a fait penser non pas à une course mais plutôt à une sorte de gros entrainement avec de nombreux encouragements sur le bord de la route mais aussi au sein même de la course avec des participants qui se soutenaient mutuellement.

Résultat ? J’ai eu envie de faire la course ! »

  • Au-delà de l’organisation, la course se déroule principalement dans le Haut Var, un lieu riche de paysages à couper le souffle et qui respire la tranquillité. Toi qui as participé à de nombreuses courses en Europe et dans le monde, as-tu été touchée par l’environnement du Natureman VAR ?

« Comme je le disais les Belges sont sous le charme de la région et des paysages qu’elle peut offrir. Pour ma part j’adore le Haut Var. Je prévois de venir y passer quelques jours cet été pour m’y entrainer. J’en profiterai pour faire la reconnaissance du nouveau parcours vélo. Il parait qu’il grimpe un peu plus que le précédent mais j’apprécie les parcours dénivelés. C’est donc un terrain de jeu sur lequel je prendrai très certainement beaucoup de plaisir. »

  • La course évolue chaque année sous le regard attentif de l’organisation qui souhaite avant tout accompagner les participants et leur permettre de relever leur défi dans le plaisir et en toute sérénité. Quels sont les spécificités que tu as pu soulever sur cette course et qui motivent aujourd’hui ton souhait d’y participer?

« Je n’ai pas encore découvert la course de l’intérieur. Il y a donc certains aspects dont je peux difficilement parler. Mais ce que j’ai vraiment apprécié c’est l’état d’esprit général de la course qui va de pair avec l’ambiance. Tout le monde est ravi d’être là et le plaisir est l’ingrédient principal du weekend. L’animation de la course est dynamique, à l’arrivée on ne s’ennuie pas non plus. Le cadre est propice à cette convivialité et tout se met en musique dans la simplicité. C’est très attrayant et ça donne envie. »

  • Parmi les nombreuses initiatives prises par l’organisation, les femmes sont désormais mises à l’honneur avec la création du Naturewoman. Un ensemble de privilèges, d’attentions, de cadeaux et surprises pour permettre aux féminines de la course d’être bien préparées et de profiter pleinement de l’épreuve. Quel est ton point de vue sur cette démarche plutôt avant-gardiste dans le milieu du triathlon ?

« Cette attention portée à la population féminine qui se concrétisée par de réelles initiatives est également une des raisons qui expliquent mon engouement pour la course.

Dans le milieu du triathlon les femmes sont noyées dans la foule principalement constituée d’hommes. Dès le départ se dessine l’appréhension de la mêlée qui nous attend dans l’eau. N’oublions pas que la galanterie n’est pas chose fréquente en course… Une source de stress en plus à gérer. Le simple fait par exemple de faire partir les femmes avant avec un écart suffisant avec la vague masculine permet d’être sereine dès le départ. C’est un réel plus et c’est rassurant !

Avec le « NatureWOMAN » les femmes sont mises en avant et peuvent s’identifier rien que part le nom. C’est motivant de voir que des choses sont mises en place pour nous et pour nous permettre de profiter sereinement de notre course.

Il y a globalement un réel souhait de favoriser la participation des femmes sur le triple effort. Mais les initiatives restent encore rares. Avec le Naturewoman la démarche semble concrète et prend forme en pratique au travers divers initiatives. Le retour des participantes sera intéressant pour identifier de nouveaux axes, améliorer encore l’accompagnement, faciliter l’accès au triathlon, démystifier un peu la discipline… »

  • Le nouveau parcours vélo présente un dénivelé un peu plus important que le précédent parcours mais il surplombe les gorges de chaque côté. Le plaisir des yeux allège-t-il l’effort ? 

« Non ! 🙂 Quand ça monte, ça monte ! Et il faut bien grimper. L’environnement au plus proche de la nature est cependant très agréable et bien plus sympa qu’un cadre citadin.  Donc les paysages sont tops, mais l’effort est identique J Par contre sur des parcours un peu difficiles, quand on a terminé sa course, on retire une réelle satisfaction d’avoir été jusqu’au bout.»

  • Nous te remercions grandement d’avoir répondu à nos questions et te laissons la parole si tu as un mot à adresser aux féminines qui prendront le départ de cette course en 2018 :

« Des initiatives sont prises pour vous permettre de profiter pleinement de votre course. J’espère que ça vous donnera goût au triathlon longue distance pour celles qui découvrent ce format et que vous aurez envie de revenir en 2019 ! »